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Circonscription 12. Année 2010/2011.

Document de travail à l’attention de l’équipe de circonscription.


Traitement de la difficulté scolaire, hors ASH

Précision sur l’énoncé de la mission particulière :

Il s’agit plus simplement de se poser la question suivante :

Pourquoi et comment des élèves, qui ne relèvent pas de l’adaptation ou de l’handicap, n’apprennent pas à l’école ?

Il est utile également de bien distinguer la difficulté scolaire et l’échec scolaire, deux notions bien distinctes et qui appellent des réponses différentes. La première citée est liée à l’apprentissage : pratiques pédagogiques, démarches didactiques, … La seconde est une impossibilité de l’enfant d’entrer ou de comprendre le fonctionnement institutionnel. Il n’arrive pas à devenir élève. Il n’est pas disponible à apprendre.

 

Pour atteindre la cible 1 -Traitement de la difficulté scolaire-, j’engage toute la circonscription 12 à mettre en place dans les meilleurs délais les axes de progrès suivants. Charge à l’équipe de circonscription de travailler dans ce sens en priorité.

Je suis de plus en plus persuadé et les derniers résultats des évaluations de CM2 me renforcent dans l’idée que si nous instaurons les axes de travail suivants dans chacune de nos classes, nous aurons alors rendu un grand service au service public d’éducation. L’école est le seul lieu qui peut garantir à chacun une ascension sociale au mérite.

Pour ce faire :

2 principes :

La prévention (STP/…/CP)

La remédiation (CP/…/CM2)

2 pratiques :

Des fonctionnements ritualisés : Rituels sociaux, rituels de transition, exercices structuraux, PLM, ....

Des rappels fréquents sur les apprentissages (temps de pause institutionnelle).

 

Se rendre disponible.

comment ?

-Dans les temps d’accueil du matin ou de reprise de l’après-midi.

Organiser la classe en ateliers.

Les élèves se prennent en chargent. Ils sont autonomes.

Le maître ne papillonne pas.

Il organise le travail de prévention ou de remédiation des élèves repérés en difficulté ponctuelle ou plus lourde.

L’objectif : diminuer l’effet « maison » particulièrement au C1.

La priorité : « Faire parler, Faire entrer dans l’écrit, Dire le contrat  didactique, … »

Quand la classe est calme, ne pas hésiter à prolonger ce temps de travail.

Cette organisation pourrait voir, sans problème, le jour au C2 voire au C3.

On peut décider que deux fois par semaine (mercredi et vendredi) les classes de CP aux CM2 démarrent leur journée par des ateliers à l’instar de la maternelle.

-La mise en place de fichiers (exercices) auto correctifs.

Nous sommes de plus en plus persuadés que ces fiches sont incontournables. Raison pour laquelle, j’ai décidé, dans la continuité du travail de M. Thierry Hug, de l’instituer dès le CE1 voire dès la P5 dans les CP.

Intégrer ces fichiers dans l’organisation de chaque journée est la seule manière de dégager du temps pour les élèves en difficulté (groupes de besoin ou de niveau).

-La semaine de classe n’est pas extensible.

C’est bien dans le temps scolaire qu’il faut prévenir et remédier la difficulté scolaire.

Certaines familles, en complément du travail de l’école publique, paient des cours privés à leurs enfants.

C’est un indicateur qui peut montrer l’inefficacité de notre enseignement à répondre à la difficulté scolaire. Difficulté qui a pris corps à l’école.

Affichage didactique. 

Comment les exploiter et les construire ?

L’affichage didactique appelé également affichage mnémotechnique (technique pour la mémoire) doit être un affichage à jour, dynamique, évolutif et surtout accessible aux élèves (bonne lisibilité). Il sert à rappeler les notions étudiées. Il est utilisé à tout moment de la journée.

Son efficacité trouve sa place dans deux situations :

1/la fréquence de rencontre avec l’affiche (la notion)

2/les mots clés de la notion. Eviter que l’élève ait à lire des phrases voire des pans de textes. Les mots clés doivent être des éléments déclencheurs : rappel de savoir.

C’est à l’élève interrogé que revient le travail de redire la connaissance avec ses mots, même maladroitement.

C’est en disant la connaissance que l’élève l’assimile.

Exemple : Affiche « Phrase ».

Mots déclencheurs de savoirs : majuscule/point/sens/mots.

L’élève doit dire : « Une phrase est une suite de mots ordonnés qui donne du sens. Elle commence par une majuscule et se termine par un point ».

 

Des temps de pause institutionnelle (assimilation).

Pourquoi et comment ?

Mme Martine SAFRA, doyenne de l’IGEN, disait lors d’une conférence à l’ESEN que « trop rarement l’école offre des temps de pause institutionnelle, donner du temps aux élèves de revoir les notions étudiées ».

Il ne faut pas confondre cette pause avec celle des vacances.

La première citée est instituée, par la seule volonté de l’enseignant, dans le temps scolaire, à l’emploi du temps.

La seconde comme un temps de repos (physique).

Je propose que dans toutes les classes de cycle 3, soit institué un temps de pause institutionnelle. Pour le rendre efficace et utile, il est nécessaire que l’enseignant affiche le contrat didactique de la semaine. Contrat qui doit  aider l’élève à faire des « feed-back », des retours sur la connaissance. Là également, l’emploi du temps joue un rôle déterminant dans la démarche. Il doit être un document de travail et de contrat d’apprentissage entre l’enseignant et la classe.

Les élèves doivent savoir quel est le contrat de la journée!

Cette pause institutionnelle, devrait  être, à mon sens, placée le vendredi matin (30 à 45mn). Chacun est invité à revoir les notes, les exercices de la semaine. L’enseignant qui tient un petit tableau de bord sait qui appeler, pour qui apporter une aide, pour qui faire un rappel, avec qui avoir un entretien, …

 

Culture de l’évaluation. Pourquoi ?

L’évaluation est consubstantielle de l’enseignement/apprentissage.

Toute séance d’apprentissage doit se terminer par un exercice d’application (évaluation).

Toute évaluation doit entraîner un travail de remédiation: groupe de besoin.

L’école ne doit pas laisser s’installer la difficulté scolaire.

Elle doit agir, réagir au plus vite.

Elle doit fonctionner sur un mode efficient : TIC, Surnuméraire, direction déchargée, mobile de circonscription, CPAIEN, …